Lorsqu’elle est au camp, elle se contente d’une simple jupe surmontée d’un corsage qui met en valeur la finesse de sa taille et la générosité de sa poitrine. Coquette sans l’avouer, elle porte son épaisse chevelure blanche parcourue d’une unique mèche blonde en tresse tombant au milieu de son dos. Souvent affairée, elle a toujours un sourire et un petit mot pour les personnes qu’elle croise. Connue pour son double travail d’alchimiste et de guérisseuse, tous la perçoivent comme une personne bienveillante et généreuse, toujours prête à donner un coup de main. Il savent aussi ne pas lui courir sur le haricot car sa douceur et sa bonté ne signifie pas qu’elle se laisse marcher sur les pieds, au contraire.

Lorsqu’elle s’aventure dans la Forêt, elle s’équipe de bottes solides et d’un pantalon de cuir auquel elle superpose une jupe ouverte de tissus épais et résistant. Par dessus son corsage habituel, une cape à capuche vient la protéger des éléments. Elle a fait faire un sac particulier qui l’accompagne partout, avec un fond rigide qui lui permet de transporter ses plantes récoltées sans les abîmer.

Trivia :
- Quand elle est concentrée sur une tâche, elle a tendance à souffler sur la mèche qui lui tombe dans les yeux distraitement.
- Ceux qui l’ont vue énervée ont été surpris de la voir se mettre à jurer comme un charretier.
- Elle dort toujours avec quelque chose dans les bras, en mode doudou.
- Un patient désobéissant est un patient qui va avoir des problèmes.

Citations :
- « Si vous n’arrêtez pas de gesticuler dans tous les sens pour une blessure superficielle, je peux aussi vous coupez la jambe. Au moins vous aurez une bonne raison de chouiner. »
- « Je peux apaiser votre cœur, vous emmener dans un endroit paisible, vous écoutez ou encore vous tenir compagnie. Je ne fais pas de miracle, j’offre seulement quelques heures de paix. »
- « Non. Je ne suis pas une prostituée. Vous trouverez la sortie tout seul et si vous insistez, vous apprendrez vite que les meubles volants font très mal.

La rondeur de la lune jette ses ombres sur le silence du campement. Celui-là n’est jamais aussi calme qu’à cette heure de la nuit. Au loin, elle entend des bêtes sauvages qui s’agitent sans s’en inquiéter.  Le camp est protégé et les chance qu’ils s’aventurent jusqu’à eux sont minces.

Installée sur un tabouret devant sa tente, elle porte une fourrure sur le dos pour la protéger contre la fraîcheur de la nuit. Dans ses mains, une tasse fumante d’un alcool qu’elle distille elle-même lui prodigue une chaleur bienvenue. Terriblement traître avec ses saveurs fruitées, il sert le double intérêt de la réchauffer et d’alléger son cœur. Ce soir, c’est l’anniversaire de son arrivée sur l’île.


La guerre avec les humains a été éprouvante. Familière aussi, comme si elle avait déjà pris les armes auparavant, sans parvenir à s’en souvenir précisément.  D’une violence inouïe, elle s’est impliquée de tout son être, déchaînant ses pouvoirs dans de terribles illusions semant le chaos dans les rangs de l’ennemi. Tant de vies perdues pour rien. Des âmes qui  trop souvent n’avaient rien demandé à personne renvoyées au néant. Trop de proches. Gravement blessée à son tour, elle a dû rester en retrait, mais incapable de rester en place, elle se mit à  user de ses pouvoirs en plus de ses connaissances pour apaiser et soigner les blessés trop nombreux pour être comptés. Puis la trêve a été acceptée et l’a révolté.


Un croassement indigné la sort de ses souvenirs. A ses pieds, un flido la regarde comme si elle avait insulté ses grand ancêtres, un morceau de viande séché dans le bec.

« Mes excuses, monseigneur chapardeur » dit-elle avec un sourire en libérant ses jambes.

La petite créature lui saute aussitôt dessus, avant de lancer un regard presque menaçant à la sidhe. Celle-ci la gratifie alors de caresses qui semblent lui convenir puisqu’elle se met à déguster son larcin.

« Merci d’avoir porté mon message, Hermès. »

Un nouveau croassement - ravis, cette fois - lui parvient et elle continue, son attention déjà ailleurs.


Arrivée parmi les premiers, cela ne fait pas beaucoup moins longtemps qu’elle est à Velys. L’ajustement à Tharion ne s’est pas fait sans heurt et quand Ares est partit, elle l’a suivit sans la moindre hésitation. Etrangement, ses retrouvailles avec son ami ne s’est pas fait beaucoup plus facilement. Sa volonté de ne plus prendre les armes peut-être ? A moins que ce ne soit son caractère bien trempé. Le souvenir de leur engueulade la fait toujours sourire, encore aujourd’hui. Ce sont les connaissances qu’elle a gagné pendant son court séjour à Tharis qui lui a valut de pouvoir rester avec lui. Une alchimiste, même débutante, capable en plus de sauver des vies ne se refuse pas lorsque l’on tente de créer une nouvelle colonie.


Un ombre passe le coin de sa tente et vient se placer à ses côtés le regard levé vers comme elle vers la lune.

« Toujours fidèle au poste » dit le nouveau venu.

« Que veux tu, je suis une vieille fille qui ne veut plus oublier » répond-elle avec un sourire.

Elle prend une gorgée d’alcool devenu tiède avant que son visiteur ne la lui chaparde.

« Pourtant, avec tous les amants que tu as... »

« Oh arrêtes avec ça ! Tu vas me faire une sale réputation avec tes bêtises. La plupart des gens viennent me voir pour apaiser leurs cœurs, pas leurs corps. Et ceux qui viennent pour ça sont rare à finir dans mon lit ! »

« C’est vrai, c’est vrai ! » répond-il en riant  « Excuse moi. »

Elle fait une moue peu convaincue et récupère sa tasse alors qu’il est en train de boire dedans.

« Mouais... c’est bien parce que c’est toi. »

Elle termine sa tasse d’une traite et tente de prendre le Fildo dans ses bras, mais celui-ci fuit aussitôt pour filer à tire d’aile au sommet de la tente où il a installer son nid. La sidhe secoue la tête et se lève, jetant un regard mitigé à son visiteur.

« Et sinon, tu es venu juste pour m’embêter ou tu veux rentrer ? »

« Ca dépend, tu vas essayer de me mettre dans t-... »

Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’elle l’interrompt d’une baffe bien sentie sur l’épaule - qui ne fait rien d’autre que le faire rire - et pointe sur lui un doigt menaçant. Un sourire taquin sur le visage, il l’attrape par la taille et vient déposer un baiser sur sa joue.

« Joyeux anniversaire, Lyly. Ne perd pas espoir. »

« C’est ça, ouais » dit-elle en le repoussant. « Caresses de chat, ça donne des puces. »

Très mature, elle lui tire la langue avant de disparaître derrière les tentures qui ferment sa tente. Dehors, un rire s’éloigne, réchauffant son cœur d’un espoir qu’elle veut pas perdre.

Qu’elle ne peut pas perdre.