Harper Novak

Harper a toujours été très pulpeuse, un corps bien plus en courbes qu'athlétique, elle ne dépasse pas le mètre septante. Une longue chevelure aussi blanche que la neige lui arrive au milieu du dos, elle est généralement maintenue par deux mèches qui se rejoignent à l'arrière de sa tête. Un visage aux traits fins, deux prunelles dorées encadrées de longs cils, une bouche aux lèvres fines et roses. Elle ne possède aucune cicatrice, conservant une peau presque parfaite. Harper aime s'habiller de robes de diverses couleurs et mettre des bijoux pour lesquels, elle voue une passion sans bornes. Elle n'aime pas être armée, mais conserve tout de même une petite dague sur elle, au cas où elle en aurait besoin un jour.

Harper respire la douceur et le calme, elle semble inébranlable alors qu'au fond d'elle, le chaos règne. Sûre d'elle, posée, elle détient une force de caractère particulière qui lui permet de prendre de la distance avec les événements quotidien. Ainsi, cela lui permet de conserver son sang-froid avant de pouvoir se laisser aller en privé. Elle ne supporte pas la pitié et c'est pour cette raison qu'il sera extrêmement rare de la voir pleurer au grand jour. Miss parfaite pourrait être elle, mais en réalité, elle n'a rien de parfait. Sa nature généreuse l'empêche de véritablement se montrer égoïste, elle se soucie bien trop des autres pour cela. Elle ressent de la haine pour les humains, mais également pour les créatures, une dualité qui la pousse généralement à ne plus savoir ce qu'elle aimerait faire, qui elle aimerait aider. Elle ignore comment réaliser le deuil de sa fille et pallie cela en sauvant tout ceux qu'elle peut sauver, c'est sa manière à elle de faire face. Harper se met rarement en colère, mais lorsque celle-ci est déclenchée, elle est silencieuse de froide. Elle désirerait pouvoir tout oublier et une face sombre en elle ne cesse de la pousser à s'enfoncer dans les méandres des excès afin de ne plus rien ressentir. Heureusement, elle n'a pas le courage de passer le pas, pas encore du moins. Peut-être ne l'aura-t-elle jamais, ce courage.

Harper s'était réveillé au beau milieu d'un champ de fleur, bercée par une douce odeur légère et réconfortante. Elle ne se souvenait plus de rien à l'exception de son identité et de l'identité du petit corps chaud qu'elle tenait dans ses bras. Un petit corps qui ne cessait de gigoter et de babiller. Lorsqu'elle ses prunelles rencontrèrent celle du bébé, elle sut qu'il s'agissait de sa fille et que le père n'était plus avec elles. Comment ? Pourquoi ? Elle l'ignorait, mais elle savait qu'il était décédé. Les premières minutes de sa nouvelle existence avaient été déroutantes, mais pas effrayantes. Harper savait qu'il s'agissait d'une bonne chose, qu'elle devait avancer et ne jamais regarder en arrière. Elle n'avait pas véritablement cherché à retrouver ses souvenirs, se contentant du présent et de l'avenir. Elle n'était pas seule et elle ne pouvait se morfondre sur cette situation bien étrange. Elle s'était retrouvée seule, isolée face à la découverte de ce nouveau monde. Rapidement, elle avait trouvé une petite cabane qui semblait vide, elle s'y était installée et avait entreprit de se remettre de son arrivée là-bas. Durant les premières semaines de son existence sur terre, elle n'avait pas été embêtée, n'avait pas prêté attention au monde extérieur et à ce qu'il s'y passait, ne se concentrant que sur la santé de sa fille.

Et puis un beau jour, un homme était arrivé. Harper en avait été effrayée, de voir qu'une créature pouvait tant leur ressembler tout en étant diamétralement opposée. Car cette nouvelle créature ne possédait aucun pouvoir et semblait bien surprise de la voir dans sa cabane. L'homme avait d'abord ressenti de la colère avant de s'attendrir lorsqu'il avait remarqué le bébé. Il avait mentionné les mots "violation de domicile", "entré par effraction", "police", tant de mots et de phrase qui étaient inconnues à Harper. Il avait rapidement compris qu'elle ne comprenait rien de ce qu'il pouvait bien raconter et s'était mis à se montrer curieux. Harper avait bien senti qu'il ne possédait pas de mauvaises intentions envers sa fille et elle, aussi, le laissa-t-elle s'approcher. Il leur avait posé des questions et Harper avait révélé la vérité, ne voyant pas l'intérêt de mentir à un être au cœur pur. L'homme s'était senti investi d'une mission, prendre soin d'elle alors que la sidhe était parfaitement capable de prendre soin d'elle et sa fille. En vérité, le comportement de cet homme l'amusait.

Il leur avait autorisé à rester dans la cabane, expliquant qu'il s'agissait d'une "maison de vacances" et qu'il n'y allait que lorsqu'il avait du temps. Il les avait aidées à se repérer, à trouver à manger dans ce monde aux coutumes si particulières. Harper semblait plutôt bien s'en être sorti. Mais la situation commença à se dégrader et l'humanité découvrit rapidement leur existence. Au début, la peur et la méfiance régnaient, mais ensuite, ce furent la colère et la haine qui prirent place dans le cœur des humains. Harper était effrayée à l'idée de ce qui pourrait leur arriver. L'homme avait maintenu leur secret au début, ayant fait le lien entre l'arrivée de ces créatures et Harper. Ils les avaient laissé en sécurité dans sa maison, taisant leur présence à tous. Mais un voisin, qui avait surpris Harper et sa fille en train de jouer, n'avait pas eu cette bonté d'âme. Il avait dénoncé leur présence et Harper avait dû fuir. Elle n'avait plus jamais revu l'homme qui leur avait permis de vivre un semblant de paix. La guerre s'était déclenchée et Harper n'avait pas voulu y prendre part, elle s'était enfuie le plus loin possible avec son bébé. Hélas, ces déplacements incessants avaient rendu sa fille malade. Elle était trop petite, trop fragile que pour faire face à des conditions difficiles.

Deux semaines plus tard, sa fille était décédée dans ses bras, d'une maladie inconnue, créée à base de magie pour décimer les humains. L'âme d'Harper en avait été brisée et elle ne s'en était jamais remise. Elle s'était arrêté de fuir, faisant face à une situation chaotique dans laquelle tant de monde désirait sa mort. Elle avait laissé sa peine s'exprimer, ne contrôlant plus l'ampleur de ses pouvoirs, créant un coup dur pour la ville de Galveston qui perdit une partie de sa population à cause d'une folie subite qui avait rendu les gens fous de tristesse, les poussant à se suicider. Harper avait rejoins un groupe de créatures qui soignaient les leurs. Elle avait mis ses pouvoirs à contribution afin de soulager la peine, la douleur alors qu'elle en ressentait tant. Lorsque la trêve avait été signée, elle n'avait pas accepté immédiatement de se faire exiler. Mais elle n'avait rapidement pas eu le choix de traverser le miroir. Elle avait fait partie de la seconde vague de créatures exilées et était tombée dans un campement de fortune. Une nouvelle fois, elle avait aidé les siens, mettant la main à la pâte afin de créer un lieu sûr où ils pourraient soigner leurs blessures. Harper ne s'était jamais remis du décès de sa fille, ressentant un vide glaçant dans sa poitrine. Désireuse de ne pas sombrer dans la folie du chagrin, elle choisit de se donner comme mission de tout donner pour la survie de son espèce. Ainsi, elle sympathisa avec beaucoup des siens, offrant du réconfort dès qu'elle le pouvait. Cette aide lui permit d'accéder à une place au sein du Conseil et cette place devint sa mission, sa mission qui lui permettrait de survivre.

C'est ici que vous devrez rédiger le rp qui vous permettra de faire valider la fiche de votre prédéfinis. Utilisez la petite situation mise à votre disposition comme base afin de débuter votre rp. Bonne chance à vous !

" Vous vous êtes réveillé au village en meilleure forme que d'habitude. C'est assez étrange dans la mesure où la tristesse ne cesse de nimber votre quotidien, d'un brouillard morose. Le soleil brille dans le soleil et l'air se révèle plutôt chaud. Une journée merveilleuse s'annonce. Mais c'était sans compter sur Isis qui vous interpelle dès que vous passez le pas de votre porte.

— Harper ! Harper !

Elle s'arrête essoufflée devant vous, le visage aussi pâle que la mort, une lueur angoissée dans le regard.

— Il faut que tu viennes, vite ! C'est Jurian...

Jurian. Vous le connaissez. Il est arrivé quelques semaines auparavant. Vous avez perçu sa rage et sa douleur lorsqu'il est arrivé, vous avez tenté de l'aider, mais sans succès. Depuis, vous n'avez ressenti qu'un malaise étrange à la côtoyer. Vous saviez, au fond de vous qu'il allait commettre quelque chose. Car si on vous appelle dès le matin, de cette façon, c'est que quelque chose de grave s'est produit... "