Azrael Wallys

Des cheveux sombre d'un riche brun, généralement décoiffé, une peau matte remplie de cicatrices plus claires, un visage aux traits anguleux. Azrael est d'une beauté sauvage et mystérieuse. Deux prunelles dorées semblent renfermer le pouvoir qu'il détient, brillant d'un curieux éclat. Des lèvres pleines, un nez aquilin, une mâchoire carrée décorée d'une barbe de quelques jours. Le salamandre est grand, atteignant le mètre 90, il est tout en muscles et en puissance. Généralement habillé de cuir, il porte une chemise sombre agrémentée d'un haut de protection en cuir. Des lanières maintiennent ses armes, armes qu'il chérit de toute son âme puisqu'elles assurent sa survie et son moyen de subsistance. Un pantalon en cuir et des bottes du même matériau complètent sa tenue. Il porte également une sacoche à sa taille, sacoche dans laquelle il range son matériel de dépeçage et diverses fioles contenant des liquides plus étonnant les uns que les autres.

Azrael est plutôt de caractère changeant. Pouvant se montrer solaire et charmant pendant un instant, avant de devenir froid et distant l'instant d'après. Il représente le mot contradiction, aimant autant qu'il déteste. Il ne supporte pas être restreint dans ses actions, la liberté ayant une grande importance pour lui. Il voue une haine aux humains, mais ne désire plus pour autant réduire l'humanité à néant. Il ne s'attache véritablement pas à grand monde, protégeant sa santé mentale de toute autre perte. Car Azrael a déjà bien trop perdu et il ne veut plus de cette souffrance qui lui ronge le cœur. Il est passionné, loyal, impétueux et intrépide. Il est également égoïste, intransigeant, colérique et vicieux. Azrael ne vise que ses propres intérêts et ne se fie qu'à sa propre conception du monde.

Il s'était réveillé au milieu de nul part, une seconde naissance, le laissant aussi fragile et innocent qu'un nouveau-né. Les premières minutes de sa nouvelle existence avaient été déroutantes, effrayantes. Il semblait sortir d'un long sommeil et ne plus se souvenir de rien ce qui était anormal. Azrael ignorait tout de ce qui avait bien pu lui arriver. Seul, au beau milieu d'un paysage rempli de bâtiment bien plus haut que lui, il ne savait pas ce qu'il devait faire. C'est un groupe de personnes, des personnes bien étranges, qui lui ressemblaient sans pour autant être semblables à lui, qui s'étaient arrêtées pour lui porter secours. Comme s'il était une demoiselle en détresse. Toute cette attention l'avait enfin sorti de son état d'hébétude et l'agacement avait pris le pas. Il n'avait pas besoin d'aide, n'était pas malade. Non, il avait simplement besoin de réponses. Las d'être le centre de toute cette curiosité, il avait utilisé ses pouvoirs afin d'éloigner les curieux. La panique s'était emparée de la foule et la peur avait rapidement pris le pas sur l'envie d'aider. Il ne voyait pas où était le problème, après tout, le feu faisait partie de lui et ces gens devaient bien savoir qu'il n'était pas comme eux. La colère grandissant tandis que les hurlements lui donnaient une migraine. Azrael en avait déjà assez de ce réveil forcé dans l'inconnu.

Il s'était éloigné, désireux de trouver un peu de paix afin de réfléchir à tout cela calmement. Par le plus grand des hasards, il était tombé sur un golem, qui lui avait proposé de l'emmener dans un coin calme de cette étrange cité. Azrael n'avait jamais eu de mal à faire confiance aux siens, surtout aux autres élémentaires. En finalité, les élémentaires faisaient partie d'un tout et d'une même famille. Il avait donc suivi le golem jusqu'à une petite forêt non loin de la ville où il avait ouvert les yeux. Le golem lui avait expliqué avoir vécu exactement la même chose, mais contrairement à Azrael, le golem craignait la réaction des autres créatures. Azrael ne voyait pas bien en quoi ils devaient les craindre, dans la mesure où leurs pouvoirs les protégeaient, mais il avait laissé de côté ce détail afin d'obtenir des réponses. Il semblait que tous les membres de leurs races étaient apparus dans les mêmes circonstances, sans souvenirs. Azrael imagina immédiatement qu'on leur avait lancé un sort, pourquoi ? Il l'ignorait, mais il ne pouvait y avoir que cette explication. Peut-être même qu'une nouvelle race de créatures était née, avec des pouvoirs particuliers.

Ce mystère rongeait Azrael, car ce grand morceau manquant de sa vie le poussait à la colère. Qu'avait-il fait auparavant ? Avait-il de la famille proche ? Des enfants peut-être ? Le golem et lui étaient restés dans la forêt, peu enclin à refaire une apparition dans la ville. Les jours s'étaient enchaînés et petit à petit, ils avaient remarqué que la ville semblait être en effervescence. Les créatures qui y vivaient, des humains avaient-ils appris, semblaient se préparer pour quelque chose. Quelque chose d'important. Cela ne disait rien qui vaille à Azrael. Un soir, une battue fut organisée et des dizaines d'humains s'étaient enfoncés dans les bois où le golem et Azrael se trouvaient. Ils tenaient en main d'étranges objets, des objets qu'ils pointaient devant eux. Le golem avait pris peur et s'était enfuit, Azrael avait alors assisté à sa première exécution. L'un des humains avait vu le golem et il avait utilisé l'objet. Une détonation avait retenti et Azrael avait vu le golem s'effondrer. Figé de constater qu'un tel objet pouvait venir aussi facilement à bout d'un de ses semblables, la salamandre s'était faite petite.

Suite à cet événement, il avait quitté les bois et s'était dirigé au hasard, dissimulant ses pouvoirs, s'efforçant d'en apprendre plus sur ce monde étrange et dangereux. Au fil des semaines, il s'était renseigné, avait appris et surtout, il avait en partie compris sa situation. Il s'était mêlé à d'autres créatures et ensemble, ils avaient décidé de former un front commun afin de protéger leur peuple. Ce n'était pas acceptable que les humains s'en prennent ainsi aux leurs. La guerre avait débuté, violente, sanglante. Azrael avait mené des troupes, s'était montré sans pitié et avait utilisé son feu pour brûler des villes entières. Oui, il avait été de ceux qui ne laissaient aucun survivant, peu importe qu'ils soient innocents ou coupables. Après tout, les humains n'avaient eux-mêmes pas fait cette distinction avant de les massacrer. Et puis la trêve avait été signée, une trêve qu'Azrael avait immédiatement refusée. Pourquoi devrait-il la signer alors que tant des siens étaient morts ? Mais la guerre avait épuisé une partie de ses pouvoirs et lorsque les humains étaient venus pour le capturer, il n'avait pu se défendre longtemps. Il avait été emmené de force au portail, poussé dedans pour atterrir sur l'île.

Là, une nouvelle survie avait débuté. Une survie où il avait décidé de faire cavalier seul, de se débrouiller avec ses capacités. Il n'adhérait ni aux principes de Tharion, ni à ceux de Velys. Pourquoi aurait-il rejoint un des deux camps dans ces conditions ? Azrael s'est rapidement rendu compte qu'il n'était pas aussi seul qu'il l'imaginait, d'autres créatures avaient également décidé de s'en sortir seules. Il les croisait de temps en temps, parfois, il restait plusieurs jours ou plusieurs semaines avec eux, avant de reprendre sa route seul.  

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" Vous êtes au beau milieu de la Forêt de Madyas. Il fait jour, le temps est clément. Cela fait des semaines que vous n'avez croisé personne et vous êtes fatigué à force de demeurer éveiller la nuit, d'échapper aux prédateurs qui rôdent dans la forêt. Vous vous êtes arrêté un moment pour vous reposer, manger un bout, reprendre des forces. Alors que vous êtes sur le point de vous endormir, vous entendez un craquement. Vous savez qu'il s'agit de quelque chose, mais de quoi ? "