Comme une rose du désert, ta peau hâlée te caractérise. Ni trop sombre, ni trop claire, tu es un subtil mélange. Comme un café dans lequel on aurait mis pile la bonne dose de lait. Tu n'es pas très grand, ni très épais, et tu le sais mais ça ne semble pas t'incommoder outre mesure. Au contraire. Tu prends les choses comme elles sont et ton corps ne fait pas exception. Pourtant, tu ne passes pas aussi inaperçu malgré ce que tu aimerais. Il faut dire que tu aimes te parer de divers bijoux, de divers choses. Tu aimes l'artisanat, tu aimes ce qui brille et surtout ce qui pourrait aller avec les tenues que tu aimes confectionner. Tu t'habilles d'ailleurs avec ce que tu crées. De longues étoffes qui t'enveloppent comme des coffrets de tissu, laissant toujours entrevoir un peu de peau cependant.

Une douceur naturelle s'échappe de tes traits. Sur ton visage, deux perles noires insondables observent le monde brisé autour de toi. Il n'est pas rare de te voir les rehausser d'une légère touche de maquillage créé à partir de plantes et de pigments naturels. Fenêtres de l'âme et pourtant... quand on te regarde, on dirait que rien ne te touche. Neutre, c'est le premier mot auquel on pense en parlant de toi. Tu sembles ne t'illuminer que lorsque que tu t'occupes de tes tissus, de tes tenues.

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Attentionné • Calme • Consciencieux • Délicat • Empathique • Humble • Organisé • Réfléchi • Tolérant MAIS Anxieux • Borné • Emotif • Introverti • Jaloux • Pessimiste • Réservé • Sensible • Timide

Tu adores le bruit de la pluie • Tu as tendance à oublier ce qui t'entoure quand tu es concentré • Tu as du mal à faire plusieurs choses en même temps • Tu te ronges l'ongle du pouce quand tu es contrarié • Tu aimes ce qui est sucré • Cependant tu es un piètre cuisinier • Tu aurais aimé savoir voler •  Tu as tendance à siffloter quand ton stress monte • Tu as tendance à culpabiliser facilement mais à quasiment jamais l'avouer • Quand tu t'attaches à quelqu'un, tu as du mal à t'en décrocher • Tu adores qu'on te caresse les cheveux • T'as tendance à toiser les gens sans t'en rendre compte • Tu es arachnophobe • Tu es plutôt physionomiste • Coudre c'est ce qui te détend le mieux • Tu aimes les plantes mais tu n'as pas du tout la main verte • Ca t'arrive de jouer de la flûte

Cauchemar.
Tu te réveilles en sursaut, dégoulinant de sueur froide. Ton souffle est haletant et tu t'es redressé sur ton lit de fortune comme un réflexe. Tu prends alors quelques minutes pour permettre à ton corps de revenir à un état normal puis tu te recroquevilles sur toi-même, tes genoux contre ton torse. Tu as encore rêvé de Lui. Ce fantôme qui te poursuit jusque dans ton sommeil, même après tout ce temps. Tu as encore rêvé de la guerre, de la manière dont il est mort pour te protéger.

Tu te souviens du moment où tu es arrivé sur cette planète hostile. Tu crois, avec le recul, que tu aurais encore préféré mourir que d'arriver ici. Mais maintenant que c'était fait tu n'avais plus le choix que d'aller de l'avant. Tu te souviens du trou noir que ça avait été à ton arrivé. Incapable de savoir ce que tu faisais là, de qui était les gens autour de toi qui pourtant était sûrement tes voisins, tes clients. Ne te restait que de vagues souvenirs de qui tu étais et surtout... Son visage.Tu étais incapable de te rappeler de son nom. Lui non plus. Mais vous saviez simplement que vous vous connaissiez. Que vous aviez partagé des choses. Alors, naturellement, il avait pris ta main pour que vous avanciez ensemble de nouveau.

C'était sans compter sur les humains et leurs manies de détruire ce qui était différent. Vous n'aviez rien fait de mal pourtant. Vous étiez juste... des étrangers. Rien de plus. Tu ne pouvais pas parler au nom des autres mais pour ta part et celle de celui qui était redevenu ton compagnon, vous ne cherchiez même pas à prendre la place des autochtones déjà présents. Au contraire, tu avais réussi à te faire quelques amis en réparant puis confectionnant des tenues pour eux. Tout ceci ne fut que de très courte durée. La guerre a été aussi fulgurante que cruelle. Alors que vous tentiez de fuir, Il t'avait protégé. Il avait lâché ta main pour la première fois. Maintenant, tu allais devoir avancer seul.

Tu te souviens de ta capture comme si c'était hier. Tu te souviens de leurs mains sales sur ta peau. Tu te souviens des cris, des rires gras, de la douleur, de ton coeur brisé. Tu te souviens du miroir. Tu te souviens de la destination. Hostile. Tu te souviens que tu n'étais pas seul et qu'on t'a proposé de marcher. Marcher jusqu'à trouver où aller. Alors, comme tu l'avais fait pour Lui, tu as saisi cette main de nouveau parce que tu étais incapable de marcher de nouveau seul. Incapable d'aller de l'avant par toi-même. Il y avait tout à refaire. Alors tu as fait. Machinalement. En souvenir de Lui.

Et voilà où tu en étais maintenant.  
Tu as juré de te souvenir de tout maintenant. De ne plus rien oublié de ce qu'il s'est passé. Mais tu n'es pas un guerrier et tu n'as plus la force de te battre. Si les humains ne veulent pas de toi, tu ne voudras pas d'eux non plus. Tu es bien ici, dans ce village. On dirait presque ta vie d'avant, bien que tu n'en ai aucune conscience. Comme quoi, on ne rejette jamais complètement sa nature profonde.

Alors, tu te rallonges dans ton lit de fortune, serrant les couvertures entre tes doigts en te demandant quand Il cessera enfin de te tourmenter...